L’océan s’acidifie plus rapidement que jamais

14/10/2010

Du 27 au 30 septembre a eu lieu la première conférence sur l’acidification croissante des océans au centre de conférence de Bremerhaven (Allemagne).

L’évènement a été organisé par l’Institut allemand Alfred Wegener de recherche polaire et marine (AWI), qui a reçu plus de 200 scientifiques de toute l’Europe. Ainsi, l’acidification des océans a été pendant quatre jours au coeur des discussions des experts européens.

Les gaz à effets de serre conduisent non seulement vers un réchauffement global du climat et des mers mais de plus en plus vers une acidification des océans.
Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que les océans s’acidifient, mais ce qui est préoccupant selon les scientifiques, c’est que, cette fois-ci, cela se passe bien plus rapidement qu’à l’accoutumée. Par conséquent, non seulement le pH, mais également la saturation en carbonate des océans diminue.

Les trois grands projets qui ont été intégrés dans cette conférence sont :

BIOACID ((Biological Impacts of Ocean ACIDification): le programme national allemand « biological impacts of ocean acidification » a débuté le 1er septembre 2009, il regroupe 14 instituts partenaires et une entreprise spécialisée dans la technologie des capteurs. Réunissant plus de 100 scientifiques (biologistes marins, chimistes, physiciens, paléontologues, mathématiciens, etc.), le programme BIOACID examine les conséquences de l’acidification en mer du Nord, en mer Baltique et dans des zones – au niveau des pôles ou des tropiques – où le changement de pH menace particulièrement les écosystèmes.
Le programme BIOACID, financé à hauteur de 8,5 millions d’euros par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche, regroupe 14 instituts et universités dans toute l’Allemagne, coordonnées par l’Institut Leibniz de sciences marines de Kiel.

EPOCA (European Project on Ocean Acidification) : le projet européen « European Project on OCean Acidification », lancé depuis juin 2008 pour une durée de 4 ans est mené par plus d’une centaine de chercheurs appartenant à 32 instituts dans 10 pays européens.
Il étudie les conséquences liées à l’augmentation des concentrations en dioxyde de carbone sur les écosystèmes marins. Le projet EPOCA s’attache à identifier les conséquences biologiques, biogéochimiques et sociétales de l’acidification des océans.

UKOARP (UK Ocean Acidification Research Program) : le projet « UK Ocean Acidification Research Program » est le premier programme de recherche de la Grande-Bretagne sur l’acidification des océans, plus d’une centaine de scientifiques de 21 instituts y participent

Source : BE Allemagne numéro 498 (30/09/2010) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT –
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64627.htm