L’énergie éolienne offshore indispensable pour la transition énergétique allemande

08/12/2013
Eolienne offshore mise en place au large de Fukushima © http://static.offshorewind.biz/

Pas moins de six milliards d’euros par an pourraient être économisés d’ici 2050, si toutes les surfaces disponibles des zones allemandes de la mer du Nord et de la mer Baltique étaient mises au service de l’énergie éolienne offshore. Ceci est le résultat d’une étude réalisée par l’Institut Fraunhofer pour l’énergie éolienne et de génie des systèmes énergétiques (IWES) de Kassel (Hesse) pour le compte de la fondation de l’énergie éolienne offshore.

Les scientifiques de l’IWES, sous la direction de Kurt Rohrig, ont examiné trois scénarios. Dans le premier scénario, la priorité en termes de développement des énergies renouvelables reposait principalement sur l’éolien en haute mer, dans le second sur l’éolien terrestre et enfin dans le dernier, sur l’énergie solaire photovoltaïque.

Si l’énergie éolienne en mer, qui représente aujourd’hui 3 GW de capacité installée ou en construction en Allemagne, se développait pour atteindre 54 GW en 2050, le coût total du système électrique serait 0,9 milliard d’euros moins élevé que pour le scénario privilégiant l’énergie éolienne terrestre, et 6,1 milliards d’euros moins élevé que dans le scénario privilégiant le photovoltaïque .

Jusqu’à 92% de cet avantage en termes de coût est attribuable aux coûts dits de flexibilité. Lorsque la production d’électricité varie considérablement, les coûts de l’équilibrage du réseau via le stockage, les réserves de puissance ou encore la régulation d’électricité non exploitable sont plus élevés. Cependant, en mer, le vent souffle de façon continue, de telle sorte qu’à l’avenir, de l’électricité pourrait être produite 340 jours par an par les parcs éoliens en mer. En outre, la puissance des vents y est plus prévisible qu’à terre. Les éoliennes en mer peuvent donc fournir dix fois plus de puissance de réglage pour le lissage de l’offre d’électricité que celles à terre, et ce pour un coût quatre fois moins élevé.

Des économies supplémentaires pourraient être gagnées grâce aux câbles sous-marins, qui faciliteraient le commerce de l’énergie avec la Belgique, le Danemark, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Norvège.

Source : BE Allemagne numéro 637 (28/11/2013) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/74435.htm