Le génome de Clytia révèle les origines de la méduse

14/04/2019
Méduse "Clytia hemisphaerica" © Photo Researchers / Dr. D. P. Wilson / Biosphoto

Des équipes de recherche françaises ont décodé le génome d’un plancton : la méduse Clytia hemisphaerica. Elles ont mis en évidence les gènes impliqués dans son développement, dont certains sont aussi présents chez l’homme, et questionne l’évolution de cette méduse apparue il y a plus de 500 millions d’années.

Le génome de « Clytia hemisphaerica » a été décodé par des équipes de recherche françaises.

La plupart des gens associent les méduses à des rencontres désagréables… Comme les coraux, les méduses appartiennent au groupe des cnidaires, une lignée très ancienne d’animaux urticants.

Elles sont également les plus gros organismes du plancton !

Toutes ne sont cependant pas dangereuses : celles du groupe des hydrozoaires ne mesurent généralement pas plus de quelques centimètres et sont pour la plupart inoffensives.

C’est le cas de Clytia hemisphaerica dont le génome a été décodé par des équipes de recherche françaises.

Apparue il y a plus de 500 millions d’années, la méduse Clytia hemisphaerica est présente dans tous les océans, mesurant entre 5 et 20 mm.

Derrière la simplicité de cette espèce (et de nombreuses autres espèces de méduses), se cache un cycle de vie complexe alternant entre trois formes :

  • Une larve nageuse qui se se métamorphose en…
  • un polype vivant sur le fond des mers, qui génère par bourgeonnement…
  • les méduses nageuses que nous connaissons.

Les chercheurs ont focalisé leur analyse sur la détection des gènes impliqués dans le développement de la forme méduse.

Ils ont ainsi découvert que les méduses réutilisent surtout des gènes anciens,– dont certains bien connus chez d’autres animaux et notamment chez l’homme, régulant le développement embryonnaire.

De plus, il apparaît que certains de ces gènes ne sont pas utilisés au cours de la formation de l’embryon de Clytia mais dans la constitution du système nerveux et des tentacules de la méduse.

Cette étude a été menée par des équipes du Laboratoire de biologie du développement de Villefranche-sur-Mer (Sorbonne Université/CNRS), en collaboration avec l’Institut de biologie Paris-Seine (CNRS/Sorbonne Université), le CEA-Genoscope et l’Université de Vienne et publiée dans Nature Ecology and Evolution le 11 mars 2019.