Le CSIC participe à la conception d’un nouveau système européen de surveillance des océans

22/06/2006

L’Institut des sciences de la mer du CSIC et l’institut méditerranéen d’études avancées participent à l’élaboration du projet européen Mersea.
L’objectif de ce projet est de concevoir un système avancé de monitorage des océans. Le projet est doté d’un budget de 24 millions d’euros et compte avec la participation de 54 groupes de recherche provenant de toute l’Europe.
Le premier objectif de Mersea est de mettre au point un dispositif qui récolte systématiquement toutes les données disponibles, qu’elles proviennent des satellites, des bateaux ou des balises, et qu’elles soient intégrées dans un modèle de simulation permettant de monitorer l’état de la mer et prévoir son évolution en temps réel.
Le système final ne récoltera pas seulement les variables physiques (courant, niveau de la mer, température, salinité…), mais aussi les paramètres biologiques et géochimiques relatifs aux écosystèmes marins.
Les experts assurent que le système simplifiera les analyses de changement climatique, accélérera les interventions lors d’accidents ou de naufrages, améliorera la prévision et l’information sur l’état de la mer, et sera un outil majeur lors d’opérations maritimes et de sécurité marine.
Le groupe de l’Institut Méditerranéen d’Etudes Avancées, mené par Joaquín Tintoré, travaille sur l’application de « gliders » (planeurs en français) sous-marins pour le monitorage en temps réel de l’état de la mer. Ce sont des véhicules sous-marins autonomes, équipés de capteurs, conçus pour observer l’intérieur de grandes zones océaniques, pour un coût nettement inférieur à celui des navires océanographiques ou des ancrages. Ils ont l’avantage d’être petits, légers, rapides et peuvent communiquer par satellite ou par radio.
Le « glider » conçu par l’Institut peut s’immerger à 200 mètres de profondeur, et peut rester en mer pendant 40 jours sans intervention humaine. Il est actuellement utilisé afin de relever en temps réel les courants marins existants sur le littoral de Majorque.
De son côté, l’Institut des Sciences de la Mer, mené par Jordi Font, développe et valide des techniques de télédétection. Leur méthode de traitement permet d’obtenir instantanément le champ de vitesses à la superficie de l’océan, à l’aide d’images thermiques.
Cette méthode, actuellement en phase pré opérationnelle, permet de détecter en temps réel les courants marins et les remous, ainsi que leur vitesse et leur évolution.
Sa précision et rapidité d’exécution représentent une avancée considérable face aux autres techniques qui ne permettent d’obtenir que des cartes des courants en une dizaine de jours en moyenne.

Source : BE Espagne n°52 du 09/05/2006 (ADIT)
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/33509.htm