Alors que les initiatives se multiplient dans le but de stopper l’épanchement d’hydrocarbures résultant de l’explosion de la plateforme pétrolière le 20 avril dernier, les auditions s’enchaînent au Congrès afin de déterminer les causes de l’accident, la part de responsabilité de l’état concernant les procédures de contrôle des exploitations en mer, ainsi que les stratégies de réponse en vigueur en cas d’accident. En effet, si BP est légalement responsable de la catastrophe et est tenue d’indemniser toute personne ou ressource touchée par la catastrophe (impacts économiques ou environnementaux), le Congrès cherche actuellement à déterminer la part de responsabilité collective incombant au DoI (« Département de l’Intérieur »), ministère responsable du contrôle des activités minières et pétrolières du pays.
Dans l’hypothèse favorable où la fuite d’hydrocarbure serait stoppée dans les 2 jours qui viennent, BP ayant commencé mercredi midi à injecter de la boue sous forte pression dans le but de colmater le forage endommagé, les impacts environnementaux sont déjà avérés. En effet, la nappe de pétrole ayant atteint les mangroves de la Louisiane depuis une semaine, les instances gouvernementales se posent la question de l’utilité de mettre feu à certaines zones du littoral afin de permettre une régénération des écosystèmes. A ce sujet, la NOAA (« National Oceanographic and Atmospheric Administration ») s’est vu confier la tache de rédiger un rapport (« Natural Resources Damages Assessment ») recensant l’ensemble des répercussions attendues sur les ressources naturelles.
Afin d’éviter qu’une telle catastrophe se renouvelle, le Congrès cherche actuellement à déterminer avec plus de précision le rôle des différentes agences, notamment dans la mise en place des mécanismes de réponse à la marée noire.
Source : BE Etats-Unis numéro 209 (28/05/2010) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63474.htm