La Chine projette de construire son propre réseau d’observation des fonds marins

13/05/2011

Au-delà de la télédétection terrestre et spatiale, le réseau d’observation des fonds marins constitue la troisième plate-forme d’observation possible.

D’ici cinq ans, la Chine souhaite construire son propre réseau de stations d’observation des fonds marins en Chine orientale pour collecter les informations océanologiques, comme les données sismiques et celles issues des raz de marée. Ce programme sera mené par l’Université de Tongji, l’Université Jiaotong de Shanghai, l’Université normale de Huadong et l’Université du Zhejiang.

Le choix de la mer de Chine orientale s’explique en raison de son environnement privilégié: elle est le lieu convergent des marées rouges et de l’eau diluée du Yangtsé (Changjiang Diluted Water). De nombreux sujets scientifiques seront étudiés.

L’expérience servira de tests avant d’être étendue à des mers plus profondes. La mer de Chine orientale possède une profondeur moyenne de 370m. Lorsque les technologies d’observation seront validées, elles pourront être appliquées dans d’autres mers, notamment la mer de Chine méridionale, dont la profondeur est de plus de 1200m.

L’équipe du projet a déjà conçu la boîte de jonction sous-marine, le système d’analyse chimique in-situ, le système de surveillance de l’environnement dynamique et les logiciels adaptés. Elle a réussi avec succès en septembre 2010 les tests sur l’île de Chengshan, dans la province du Zhejiang.

La première station pilote du réseau située à Xiaoqushan, dans la province du Zhejiang, permet de prévoir l’ensemble du réseau d’observation de la mer de Chine orientale. La station est composée d’une plate-forme offshore équipée d’appareils de télécommunication sans fil, de batteries photovoltaïques, de câbles opto-électriques sous-marins de 1100 m de longueur, de boîtes de jonction et de plusieurs dispositifs de mesure et d’observation.

Depuis avril dernier, ces éléments essentiels du réseau, développés indépendamment par la Chine, ont également été mis en place dans la baie de Monterey, aux Etats-Unis, à une profondeur de 888m. Ils fonctionnent actuellement pour le réseau national américain d’observation des fonds marins. Cet essai à Monterey constitue le premier essai en mer très profonde. Selon un expert chinois, le succès de cet essai présente un progrès remarquable du développement des technologies chinoises.

Crédit photo Ifremer : Observatoire MoMar déployé en octobre 2010 sur la dorsale médio-Atlantique au large des Açores

Source : BE Chine numéro 104 (13/05/2011) – Ambassade de France en Chine / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66736.htm