La Corée du Sud est extrêmement dépendante en matières premières et doit donc importer la majeure partie de sa consommation, ce qui rend le pays vulnérable aux fluctuations des marchés mondiaux.
C’est une des raisons pour lesquelles, Kang Jung-keuk, le Président du Korea Ocean Research and Development Institute (KORDI), souhaite que la Corée du sud investisse de plus en plus dans la recherche marine. Le KORDI explore depuis plusieurs années un nouveau type de ressources susceptibles d’être exploitées : les minerais des grandes profondeurs.
Les ressources convoitées sont les nodules polymétalliques qui sont des concressions rocheuses reposant sur le plancher océanique. Ces nodules de petite taille sont formés de couches concentriques d’oxyde de fer et de manganèse autour d’un noyau. Ils peuvent en outre renfermer de l’aluminium, du cuivre ou du cobalt. Découverts en 1869, ces nodules n’ont jamais été exploités commercialement, faute de rentabilité.
Le programme coréen de développement des technologies d’extraction des minerais sous-marins a débuté en 1982. Depuis, la Corée a obtenu les droits d’exploitation exclusifs d’une zone de 75.000 km2 dans l’océan Pacifique ainsi que des eaux territoriales des îles Tonga qui représentent une surface supplémentaire de près de 20.000 km2.
Depuis 2003, la Corée a lancé plusieurs études pour une application commerciale de l’extraction des nodules de manganèse des fonds sous-marins. Plusieurs robots et navires spécialisés ont été développés ou le seront dans les années à venir. Une nouvelle zone d’exploration devrait être réservée prochainement dans le Pacifique sud.
Les missions du KORDI sont multiples et vont de la publication d’études sur les océans, à la protection et la restauration de l’environnement marin ou encore au développement d’énergies nouvelles et à la recherche de matières premières.
Source : BE Corée numéro 51 (28/06/2010) – Ambassade de France en Corée / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63819.htm