Malgré la volonté affichée du gouvernement fédéral de disposer d’ici 2020 d’une capacité éolienne de production électrique en mer de l’ordre de 20.000 MW (soit l’équivalent de la capacité « onshore » actuelle de l’Allemagne, leader mondial de cette industrie), aucun projet n’a encore vu le jour dans les eaux allemandes. Les autorités compétentes ont pourtant déjà délivré des permis de construire sur 24 sites en mer du Nord et 8 en mer Baltique. Mais l’industrie se plaint de conditions économiques trop peu favorables qui contraignent les acteurs à réviser radicalement leur stratégie. Ainsi, les entreprises de la branche placeraient dorénavant davantage leurs espoirs dans le « Repowering », c’est-à-dire le remplacement des vieilles éoliennes sur terre par des machines plus modernes et plus puissantes. M. Hochstätter, lobbyiste à l’association fédérale de l’énergie éolienne, reconnaît que « les objectifs fixés étaient trop ambitieux et qu’un nombre réaliste serait 10.000 MW tout au plus ».
La situation s’avère différente en Grande-Bretagne et au Danemark où davantage de subventions sont allouées permettant ainsi de produire de l’électricité éolienne en mer, depuis des années. E.ON, le plus grand groupe énergétique allemand, se trouve d’ailleurs déjà impliqué dans des projets en Ecosse, mais n’ose pas encore franchir le pas en Allemagne. Dans un document de politique stratégique, l’entreprise stipule que sans modification du taux de rémunération de l’électricité éolienne produite en mer, il n’y aura tout simplement pas de parcs éoliens offshore.
Source : BE Allemagne numéro 334 (10/05/2007) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT –
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42741.htm