Eolien marin : c’est parti !

14/06/2009

Selon le bilan 2008 présenté en avril dernier par el Instituto para la Diversificación y Ahorro de la Energia (IDAE) du ministère de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, les énergies renouvelables ont représenté en 2008, 7,6% de l’énergie primaire, soit 0,6% de plus qu’en 2007. Pour ce qui est de la production d’électricité, la part nette de renouvelable a atteint 20,5% dont 12% d’éolien, le solaire étant encore marginal malgré un taux de croissance à trois chiffres (+ 400% en 2008). En terme de puissance installée, l’éolien représentait 16 549 MW (42% du total d’énergie renouvelable, +13% par rapport à 2007), soit 14% de la puissance mondiale (deuxième rang européen).

Beaucoup d’espoirs sont mis dans l’éolien en eaux profondes (plus de 40 mètres) qui permettrait de doubler la puissance des turbines. Les énormes efforts en R&D qui sont nécessaires, sont notamment soutenus par le projet Eolia (2007-2011) porté par l’entreprise Acciona Energia auquel participent 50 autres entreprises. Ce projet structuré en 11 champs de recherche, est d’un montant de 33,7 millions d’euros apportés pour moitié par les entreprises, pour moitié par le CDTI, l’équivalent d’Oséo en France.

Il n’existe pas moins de 31 projets de parcs éoliens marins sur les côtes de Galice (7 projets), de Catalogne (8), et d’Andalousie (16), qui seraient construits à partir de 2012, et représenteraient une puissance totale de 2,8 Gigawatts. Quatre entreprises espagnoles sont à l’origine de ces projets : Acciona Energia, Capital Energy, Iberdrola et Enarfin. Le premier parc qui serait mis en service pourrait être celui de Mar de Trafalgar (Côte atlantique, au large de Cádiz). Il prévoit la mise en place de 273 aérogénérateurs de 170 m de hauteur, de 3,6 Mégawatts de puissance chacun. Les éoliennes seraient installées à une distance des côtes comprises entre 8 et 20 km.

Attendu depuis longtemps, en préparation depuis 2007, l’Estudio Estratégico Ambiental del Litoral qui définit les zones possibles d’implantation, est paru le mois dernier et va permettre aux différents projets d’être enfin mis en route. Au coeur de cette étude élaborée conjointement par le ministère de l’environnement et le ministère de l’industrie, la carte « el Mapa Eólico Marino » permet de différencier trois types de zones tout au long des quelques 4.000 km de côtes : les zones aptes, les zones aptes sous conditions et les zones d’exclusion.

Source : BE Espagne numéro 82 (2/06/2009) – Ambassade de France en Espagne / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59318.htm