Drones et sous-marins de poche pour l’Arctique

12/11/2009

Des drones du type Dozor vont bientôt enrichir l’arsenal de moyens dont disposent les scientifiques se trouvant sur la station dérivante Severny Polius (Pôle Nord), pour observer les glaces de l’Arctique, tandis qu’un nouveau sous-marin de poche, du type Konsul, utilisable lui aussi dans l’Arctique, verra bientôt le jour. Ces deux appareils ont été présentés (le sous-marin sous forme de maquettes) lors du 4e Salon naval international qui s’est tenu cet été à Saint-Pétersbourg.

Le drone Dozor a été créé par la société Tranzas, de Saint-Pétersbourg. Son président, Nikolaï Lebedev, a indiqué que les calculs préliminaires et les consultations avec les personnels des services du Rosguidromet (Services météorologiques russes) avaient confirmé qu’il serait possible d’utiliser ces appareils dans les conditions de latitudes élevées de l’océan Glacial Arctique.

Le rayon d’action de ces drones est de 900 km, leur vitesse de 120 à 130 km/h. Leurs possibilités d’utilisation sont multiples, pouvant aller des applications militaires à la prise de clichés de gazoducs. La capacité de « vision » de ces appareils permettra aux scientifiques de la station Pôle Nord, grâce aux clichés vidéo qui leur seront transmis, de suivre l’état des champs de glace dans un rayon de 100 km autour du drone ; il leur sera donc possible d’établir des prévisions opérationnelles, de corriger les cartes de la couverture glaciaire. Les Dozor seront équipés de manière à pouvoir être exploités durant la nuit polaire. Les scientifiques du Rosguidromet ont souligné que leurs collègues ont élaboré, sur la station dérivante, une méthodologie spéciale d’observation des glaces à l’aide de ces drones. Ils ont résolu les problèmes de réception des signaux vidéo qui subsistaient jusqu’alors.

Des maquettes du nouveau sous-marin de poche russe, de type Konsul, destiné aux explorations en eaux profondes, ont donc été présentées lors de ce salon. Ces engins seront capables de travailler jusqu’à 6 000 mètres sous l’eau. Ils seront dirigés par deux hommes d’équipage et pourront observer le monde sous-marin, réaliser des clichés et des vidéos, effectuer des opérations à l’aide d’un bras manipulateur mécanique. Ils seront dotés de trois hublots à l’avant. La plongée, la durée des travaux et la remontée à la surface s’étaleront sur une dizaine d’heures. La vitesse de déplacement des appareils sera de trois noeuds.

Vladimir Pialov, directeur du Bureau maritime de constructions mécaniques Malachite, de Saint-Pétersbourg, où a été conçu ce sous-marin de poche, a indiqué que les Chantiers navals de l’Amirauté achevaient la construction du premier Konsul. Il subira toute une batterie de tests, d’abord dans la Baltique, puis dans l’Atlantique, du côté des Açores. Dans cette région sont implantés des polygones de test, et des plongées à plus de 3 500 mètres devraient pouvoir être tentées.

Source : BE Russie numéro 25 (4/11/2009) – Ambassade de France en Russie
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61097.htm