Découverte d’un antidote contre le venin de la méduse la plus dangereuse !

17/05/2019
Une méduse "boîte" (ou cuboméduse)"Tamoya sp." Les méduses font également partie du plancton ! © Linda Ianniello

Des chercheurs australiens de l’Université de Sydney ont découvert un antidote au venin de la cuboméduse Chironex fleckeri.

Particulièrement présente le long des côtes australiennes, la cuboméduse est la plus dangereuse des méduses !

Son venin provoque une nécrose de la peau, une douleur extrême et un arrêt cardiaque dans les minutes qui suivent une exposition grave.

Pancarte indiquant la présence de cuboméduses en Australie ©Wikimedia Commons

Pancarte indiquant la présence de cuboméduses en Australie ©Wikimedia Commons

Afin de mieux comprendre les mécanismes de ce puissant venin, les chercheurs australiens de l’Université de Sydney ont prélevé des millions de cellules humaines et ont exposé les différents gènes au venin mortel prélevé sur une cuboméduse.

Ils sont ainsi parvenus à identifier des gènes nécessaires au venin pour agir et ont réalisé qu’ils étaient impliqués dans la fabrication du cholestérol.

Après avoir testé plusieurs médicaments anti-cholestérol existants sur le marché, les chercheurs en ont identifié un qui serait capable de bloquer le poison de la cuboméduse.

La méduse-boîte (ou cuboméduse), la méduse la plus dangereuse au monde © Guido Gautsch - Wikimedia Commons

La méduse-boîte (ou cuboméduse), la méduse la plus dangereuse au monde © Guido Gautsch – Wikimedia Commons

Administré dans les 15 minutes après la piqure de la méduse, le traitement serait en effet capable de soulager la douleur et la nécrose de la peau.

D’autres tests doivent encore être réalisés pour savoir si ce médicament serait capable d’éviter la crise cardiaque.

À terme, les chercheurs imaginent un antidote sous la forme d’une crème ou d’un spray à administrer en cas d’urgence.


Cliquez ici pour découvrir l’intégralité de l’étude parue dans Nature le 30 avril 2019


Les cuboméduses fréquentent les mers chaudes et sont particulièrement redoutées en Australie, où des pancartes alertent les baigneurs de leur présence aux abords de certaines plages. Le pays a recensé 75 décès depuis la fin du 19e siècle, mais le rythme s’est accéléré avec deux rencontres fatales par an en moyenne désormais.