Décès d’Albert Falco

25/04/2012

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès, dans la nuit de samedi à dimanche, d’Albert Falco, pionnier de la plongée en scaphandre autonome, ancien commandant de la Calypso.

Fidèle au Commandant Cousteau, il embarque à bord de la Calypso en 1952 comme plongeur bénévole. Il devient ensuite chef plongeur puis chef de mission avant d’être nommé commandant de la Calypso.

En 1955, il tient le rôle titre dans Le Monde du silence, film réalisé par Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle, palme d’or à Cannes l’année suivante.

Au cours des années 1960, Albert Falco participe à plusieurs expériences de vie sous-marine dans des « maisons » situées à plusieurs mètres de profondeur (Précontinent).

Retraité depuis 1990, Albert Falco restait toujours très engagé dans la protection des fonds sous-marins et la création de réserves marines.

Daniel Reyss, conseiller scientifique de La Cité de la Mer et ancien biologiste à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, lui rend hommage :

« J’apprends avec beaucoup d’émotion, la mort d’Albert Falco, plongeur de l’équipe Cousteau qui fut commandant de la Calypso.

Mort samedi 21 avril à l’âge de 84 ans, Albert, « Bébert » pour ses amis, fut le premier pilote de la soucoupe SP 350, et j’ai eu la chance de faire avec lui toute une série de plongées, en 1960, 1964 et 1965, à 350 m, ce qui était à l’époque parmi les plus profondes possibles pour un scientifique.

Sa connaissance des fonds, des animaux mais surtout son inébranlable curiosité était pour le jeune néophyte que j’étais, une source de renseignements, et les plongées avec lui étaient passionnantes.

Si j’ai eu la chance d’être sans doute le premier, dès 1960, à utiliser la soucoupe dans un programme de recherche intégré, d’élaborer une méthodologie de travail et de prélèvement, qui me permit ensuite d’être désigné pour la première plongée de la campagne Biocyatherm sur les sources avec Cyana, plus de 20 années plus tard, c’est certainement grâce à l’expérience acquise avec Albert Falco.

De nombreux chercheurs de ma génération lui doivent l’éveil de leur vocation… »