Comment certains requins brillent en vert dans le noir…

16/08/2019
Des chercheurs ont identifié les molécules responsables de la biofluorescence chez certaines espèces de requins © PHOTO BY DAVID GRUBER / CITY UNIVERSITY OF NEW YORK

Des chercheurs américains ont identifié les molécules responsables de la biofluorescence de certaines espèces de requins comme le requin holbiche (Cephaloscyllium ventriosum) ou la roussette maille (Scyliorhinus retifer).

C’est une petite molécule plutôt qu’une protéine, et ça montre que dans l’océan, les animaux ont la capacité d’absorber la lumière bleue et de la transformer en d’autres couleurs explique David Gruber, biologiste marin et professeur associé à l’université d’État de New York.

Ces requins ont à la surface de leur peau (au niveau des zones claires), une molécule fluorescente qui absorbe la lumière bleutée naturelle pour émettre un rayonnement vert.

David Gruber et son collègue Jason Crawford de l’Université de Yale, co-auteurs de l’étude, expliquent que la biofluorescence constitue pour ces requins un véritable langage codé, leur permettant de se camoufler ou d’identifier leurs congénères et partenaires sexuels.

Ce super pouvoir pourrait également remplir d’autres fonctions, comme la lutte contre les infections microbiennes. Une piste, peut-être, pour de futures applications médicales…

La biofluorescence constitue pour ces requins un véritable langage codé © Creative Commons Attribution – NonCommercial – NoDerivs (CC BY-NC-ND 4.0)

La biofluorescence constitue pour ces requins un véritable langage codé © Creative Commons Attribution – NonCommercial – NoDerivs (CC BY-NC-ND 4.0)

Nous ne connaissons vraiment pas la biologie des requins. Alors que ce sont des créatures incroyablement étonnantes avec toutes sortes de super pouvoirs fascinants : de leur incroyable sens de l’odorat à leurs ampoules de Lorenzini qui leur permettent de sentir l’électricité et de détecter les battements de cœur des proies cachées dans le sable confie David Gruber.

Pour en savoir + : Lisez l’article scientifique (en anglais) publié sur iScience.