A la recherche de nouvelles ADN chez une bactérie issue d’une source chaude sous-marine

14/04/2011

ARCHPOL est un projet porté par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et labellisé par le Pôle Mer Bretagne.
L’équipe de chercheurs est basée à Brest au Laboratoire de Microbiologie des Environnements Extrêmes.

ARCHPOL a pour objectif d’identifier et de caractériser de nouvelles activités de synthèse de l’ADN chez des microorganismes vivants en conditions extrêmes, les archaea hyperthermophiles.
Ces bactéries, qui vivent à proximité ou à l’intérieur des cheminées hydrothermales, supportent des températures supérieures à 80°C.

Tous les êtres vivants sont composés d’assemblages complexes d’atomes et de macromolécules dans lesquels les atomes sont maintenus par des liaisons.
L’augmentation de la température accentue l’agitation des atomes et des molécules, si bien que les liaisons se rompent. Au-delà de 120-150°C toute liaison chimique est donc irrémédiablement détruite. Mais les archaea hyperthermophiles développent de vraies stratégies pour maintenir leurs liaisons et ainsi contrecarrer l’effet de la température sur leurs édifices moléculaires.

Les chercheurs vont utiliser comme organisme modèle l’archaea Pyrococcus abyssi. C’est une archaea hyperthermophile qui a été isolée en 1993 à partir d’une source hydrothermale profonde située dans le bassin Nord fidjien à 2 000 m de profondeur.

Les scientifiques vous confronter cette bactérie à différentes agressions (variations de pH, de température, stress oxydant…) et étudier les lésions susceptibles d’être générées sur son ADN.

Le résultat de ces recherches pourra par exemple permettre de reconstituer des ADN endommagés afin de résoudre une enquête criminelle (reconstitution de l’ADN d’un malfaiteur) ou archéologique (reconstitution de l’ADN d’un animal disparu).

L’ADN constitue le support moléculaire de l’information génétique et de l’hérédité. Il est composé de deux brins torsadés qui forment une double hélice et qui sont liés entre eux par des paires de bases azotées.
Ces bases sont assemblées de manière variable sur la molécule d’ADN ce qui confère à chaque être vivant sa spécificité.

Source : Pôle Mer Bretagne
http://www.pole-mer-bretagne.com/archpol-a-la-recherche-de-nouvelles-adn-polymerases-chez-un-micro-organisme-isole-a-partir-dune-source-hydrothermale-profonde.php