À la recherche de « Lady Lindy »

06/08/2019
L'aviatrice américaine Amelia Earhart en 1936 © Library of Congress

Cet été, l’explorateur Robert D. Ballard lance une expédition dans l’océan Pacifique pour percer le mystère de la disparition de l’aviatrice américaine Amelia Earhart en 1937 lors de sa tentative de premier tour du monde féminin.

Partie de Lae (Nouvelle-Guinée), le matin du 2 juillet 1937, l’aviatrice a déjà parcouru près de 35 000 km dans sa tentative de tour du monde en avion qu’elle effectue avec son navigateur Fred Noonan.

Il leur reste 4 734 km avant d’atteindre l’île Howland, un petit territoire américain au milieu du Pacifique, où les attend, l’Itasca, un navire des garde-côtes.

« KHAQQ appelle Itasca. Nous devrions être au-dessus de vous, mais nous ne vous voyons pas. Le carburant commence à baisser. Je n’ai pas pu vous contacter par radio. Nous volons à 1 000 pieds… Nous cherchons au nord et au sud. »

Ce sont les derniers mots de l’intrépide aviatrice Amelia Earhart, nous sommes le 2 juillet 1937 et depuis ce jour personne ne sait ce qui est arrivé à l’aviatrice, à son navigateur et à leur avion, un bimoteur Lockheed Electra 10-E

Surnommée « Lady Lindy » en référence à son homologue Charles Lindbergh, Amelia Earhart est pourtant une aviatrice expérimentée : en 1928, elle est la 1re femme à traverser  l’océan Atlantique en avion. Quatre ans plus tard, elle renouvelle l’exploit mais cette fois en solitaire !

82 ans après sa disparition, du 7 au 25 août 2019, l’explorateur Robert D. Ballard, l’un des découvreurs du Titanic, embarquera à bord du navire Nautilus E/V et rejoindra avec toute son équipe l’île inhabitée de Nikumaroro dans le Pacifique, petit atoll des îles Phœnix, appartenant à l’archipel des Kiribati.

L'île Nikumaroro fait partie de l'archipel des Kiribati, dans l'océan Pacifique. ©Google Earth

L’île Nikumaroro fait partie de l’archipel des Kiribati, dans l’océan Pacifique. ©Google Earth

C’est sur cette île que se concentre les recherches car au fil des années, des indices y ont été découverts : des morceaux de vêtements, des restes de produits de beauté, qui pourraient appartenir à l’aviatrice ; un morceau de hublot qui proviendrait de son avion…

« J’ai toujours été fasciné par l’histoire d’Amelia Earhart parce qu’elle a surpris le monde entier en réalisant ce que tout le monde pensait impossible… ça était une source d’inspiration dans ma propre carrière d’explorateur sous-marin ! » explique Robert D.Ballard

L'île Nikumaroro où aurait disparu Amelia Earhart ©Google Map

L’île Nikumaroro où aurait disparu Amelia Earhart ©Google Map

L’expédition se déroulera en 2 parties :

  • L’équipe de Robert D. Ballard sondera les fonds marins autour de l’île avec les robots sous-marins téléguidés (ROV), Hercules et Argus pour tenter de localiser l’épave de l’avion ;
Le navire d'exploration Nautilus © Nautilus Live / Ocean Exploration Trust

Le navire d’exploration Nautilus © Nautilus Live / Ocean Exploration Trust

  • Une équipe d’archéologues, dirigée par Fredrik Hiebert, archéologue en résidence de la National Geographic Society, effectuera des recherches sur l’île.

L’expédition sera filmée par National Geographic et fera l’objet d’un documentaire de 2 heures qui sera diffusé le 20 octobre 2019.

« Nous avons une équipe incroyable d’experts, de scientifiques et d’explorateurs qui travaillent d’arrache-pied pour réaliser cette expédition ambitieuse.

Grâce à une technologie de pointe et à des décennies de preuves recueillies depuis sa disparition sur l’île, je pense que nous avons une véritable chance de réécrire l’histoire en résolvant l’un des plus grands mystères de notre temps. » déclare Robert D.Ballard


Cette expédition est financée par National Geographic Partners et National Geographic Society sous la direction de Ocean Exploration Trust, la société privée d’exploration océanographique de Robert D. Ballard.

Une partie de l’équipe franco-américaine qui a localisé l’épave du Titanic le 1er septembre 1985

Une partie de l’équipe franco-américaine qui a localisé l’épave du Titanic le 1er septembre 1985
Jean JARRY à droite, Jean-Louis MICHEL à gauche encadrant Robert BALLARD au centre © Collection Jean Jarry