2 500 pneus hors des mers

21/08/2015
Le plongeur passe le filin entre les pneus afin de les remonter à la surface.© Gregory Lecoeur/Agence des aires marines protégées

2 500 pneumatiques immergés dans les années 1980 en tant que récifs artificiels ont été enlevés du site Natura 2000 de la baie et du cap d’Antibes et des îles Lérins, aire marine protégée localisée dans les Alpes Maritimes.

Cette opération a été menée par l’Agence des Aires Marines Protégées et ses partenaires. Il s’agit d’une phase test qui permettra de décider, ou pas, de l’enlèvement de l’ensemble des pneus immergés dans cette zone : soit 25 000 au total.

Objectifs de cette opération test :

  • restaurer le milieu marin et leurs habitats naturels : fonds vaso-sableux ou rocheux et herbiers de posidonie.
  • suivre durant 1 an la zone nettoyée afin de mesurer les effets sur l’écosystème : sédiments, matière vivante, peuplements.

Si le bénéfice écologique de l’opération est avéré, la phase d’enlèvement du reste des pneus pourrait être envisagée.

Les travaux maritimes ont eu lieu du 4 au 13 mai dernier, mobilisant une équipe de 6 à 8 plongeurs intervenant à des profondeurs comprises entre 25 m et 35 m.

Les pneus ont été enfilés dans un filin à l’image d’une perle, afin de constituer des « colliers » de 10 à 30 pneus.

Chaque collier a ensuite été levé à l’aide d’un parachute, puis d’une grue afin d’être stocké dans des bennes à bord du navire.

Ces pneumatiques sont actuellement traités et recyclés à Istres (Bouches-du-Rhône). Broyés et réduits en « chips » de 40 mm, ils seront ensuite envoyés, entre autres, aux cimentiers qui les utiliseront comme combustiles 

1,5 tonnes de pneus équivaut à 1 tonne de pétrole.

Le coût de l’opération est de 270 000€. Au total, ce sont 2 570 pneus, soit 23,2 tonnes, et 130 kg de ferraille qui ont été extraits du milieu marin.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Web de l’Agence des Aires Marines Protégées