2 millions de dollars pour mieux comprendre l’acidification des océans

20/05/2015
Les capteurs sont descendus dans les eaux claires de l'océan Pacifique au large des côtes d'Hawaï © huffingtonpost.com

La XPRIZE Wendy Schmidt pour la santé des océans est une compétition qui met en concurrence des équipes d’ingénieurs, de scientifiques et d’inventeurs venant du monde entier.

Cette année l’objectif est de créer un capteur de pH abordable, précis et efficace pour mieux comprendre l’incidence des émissions de dioxyde de carbone sur les océans.

Actuellement, la hausse des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique se traduit par des niveaux d’acidité de plus en plus élevés dans les océans. Les conséquences biologiques, écologiques, biogéochimiques et sociétales potentielles sont énormes avec des impacts sur la santé des coquillages, la pêche, les récifs coralliens…

Alors que l’acidification des océans est bien documentée dans quelques eaux océaniques tempérées, on sait peu de choses sur ce phénomène dans les zones côtières ou au plus profond des océans. D’autant que la plupart des capteurs de pH actuellement disponibles sont trop coûteux, imprécis ou instables.

Partant de ce constat, la Fondation Schmidt a eu l’idée de proposer une compétition afin d’inciter les scientifiques, les ingénieurs ou les inventeurs à concevoir des capteurs de pH abordables et efficaces pour étudier l’impact de l’acidification sur les écosystèmes marins et la santé des océans.

Deux prix sont en jeu :

  • Le prix de la précision de 1 million de dollars (750 000 dollars pour la 1re équipe ; 250 000 dollars pour la 2e équipe) : récompensant les équipes qui auront produit le capteur le plus précis.
  • Le prix de la performance financière de 1 million de dollars (750 000 dollars pour la 1re équipe ; 250 000 dollars pour la 2e équipe) récompensant les équipes qui auront produit le capteur le moins coûteux, le plus facile à utiliser et le plus précis.

Les 5 équipes finalistes viennent des États-Unis (Monterey Bay Aquarium Research Institute, Scripps Institution of Oceanography), du Japon (Institut Océanographique JAMSTEC), de Grande-Bretagne et de Norvège.

Elles sont actuellement en train de tester leurs capteurs dans les eaux claires de l’océan Pacifique au large des côtes d’Hawaï, à bord du R/V Kilo Moana, Au cours des essais en haute mer, chaque capteur va tenter de mesurer avec précision le pH jusqu’à 3000 mètres de profondeur.