1 formation à Bremerhaven pour gérer les risques de tsunamis dans l’océan Indien

30/09/2008

Pendant 2 semaines en septembre 2008, 13 représentants des services hydrographiques de 11 pays riverains de l’océan Indien [ont suivi] une formation à l’Institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine (AWI) de Bremerhaven. Leur objectif est d’apprendre à bien évaluer la menace que représente un tsunami.

Ce programme très complet d’entraînement et de formation a été initié au niveau international, afin d’appuyer la mise en place de systèmes d’alerte précoce et de programmes d’évacuation. Il s’inscrit dans une longue série de mesures développées depuis la catastrophe de décembre 2004 par des organismes de recherche allemandes pour établir un système d’alerte précoce concernant les tsunamis dans l’océan Indien.

« Afin de pouvoir développer des mesures de protection contre les vagues de tsunamis et d’autres catastrophes naturelles marines, comme des tempêtes et des crues, il est nécessaire de disposer, dans chaque pays, en plus de données rapidement disponibles, de spécialistes capables d’interpréter tout aussi rapidement les données et de déclencher les mesures adaptées de prévention et d’évacuation. Pour cela, des connaissances sur la configuration et la constitution du sol marin sont indispensables », explique le Dr. Hans-Werner Schenke du Centre de compétence TECHAWI, une institution de l’AWI et de l’Université de Bremerhaven. « Les participants apprennent chez nous à effectuer, de manière autonome et avec des techniques modernes, des mesures hydrographiques du sol dans des ports et des cours d’eau ».

La formation a lieu sur demande et avec le soutien de la Commission océanographique internationale de l’UNESCO. Les hôtes étrangers apprennent notamment à utiliser des appareils de mesures et de traitement spécifiques, ainsi que le système d’alerte précoce contre les tsunamis « TsunAWI » développé par l’AWI. Des exercices pratiques ont lieu dans l’estuaire de la Weser et dans les zones portuaires sur les navires de recherche Uthörn et Kiek Ut. Les participants peuvent ainsi se familiariser avec l’utilisation pratique de sondes à écho complexes.

« L’avantage particulier de ce cours d’entraînement réside dans l’étroite combinaison entre théorie et pratique. Les participants doivent apprendre l’ensemble de la procédure, depuis l’installation, en passant par le calibrage, la planification des mesures, la mesure, le traitement, jusqu’à la visualisation et la production de cartes », commente le Dr. Schenke. « Ces mesures doivent pouvoir être menées de façon autonome dans chacun des pays, dans le cadre des actions de protection planifiées ».

L’objectif du système d’alerte précoce contre les tsunamis est la minimisation des conséquences des catastrophes naturelles. Malgré tout, un phénomène naturel comme le tsunami de 2004 ne peut être empêché et de telles catastrophes feront toujours des victimes, même avec un système d’alarme fonctionnant parfaitement. Cependant, l’espoir est suffisamment grand pour que les systèmes d’alerte précoce permettent, en prévenant suffisamment tôt, de sauver de nombreuses vies.

Source : BE Allemagne numéro 404 (24/09/2008) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT –
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/56068.htm