Un outil pour suivre les bancs de méduses

15/02/2010

Le nouveau programme « Jelly Watch », mené par la CIESM (Commission Internationale pour l’Exploration Scientifique de la Méditerranée, basée à Monaco) va étudier la formation et la migration des nombreux bancs de méduses apparus en Méditerranée ces dernières années.

La recrudescence des méduses pose plusieurs problèmes directs (tourisme) et indirects (écosystèmes côtiers, pêche). Elle crée d’abord une nuisance pour les personnes, et dans certains cas un réel danger. Les pêcheurs aussi s’en plaignent, parce que les méduses crèvent leurs filets et qu’elles éloignent les poissons. Alors qu’il y a quelques années, le phénomène d' »années à méduses » était épisodique, depuis huit ans l’envahissement estival est devenu une constante.

Le CIESM va recueillir les témoignages du plus grand nombre (baigneurs – sportifs – chercheurs) et leur demander d’envoyer des photographies des méduses qu’ils ont rencontré, en localisant bien l’endroit. Une fois cette base de données établie, il sera aisé, via les témoignages, d’analyser l’évolution de la population. Le CMCC, Centre Méditerranéen pour les Changements Climatiques, basé à Lecce (Italie) a déjà prévu d’utiliser les résultats du programme « Jelly Watch » pour créer des modèles océanographiques.

Le professeur Ferdinando Boero, de l’Université de Salento, est chargé de coordonner ce projet. Il va pour cela travailler de concert avec deux autres professeurs d’université (en Croatie et en Israël). Il a déjà préparé le poster qui signale les différentes espèces à signaler, les codes géographiques de localisation, et propose aux internautes de lui envoyer des photographies par mail.(Crédit photo : La Cité de la Mer – Sylvain Guichard)

Source : BE Italie numéro 77 (10/12/2009) – Ambassade de France en Italie / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61528.htm