Sauver des vies grâce à une détection plus rapide des tsunamis

07/11/2006

Le 26 décembre 2004, un séisme sous-marin de magnitude 9,1 dans l’océan Indien engendrait le tsunami le plus meurtrier de l’histoire. Cette tragédie illustre bien l’importance des systèmes de détection et d’alerte de tsunamis qui pourraient épargner des vies en donnant à chacun le temps de se réfugier en lieu sûr.
LewHill Testing Technologies, entreprise installée à l’Institut des technologies océaniques du CNRC (ITO-CNRC), à St. John’s (Terre-Neuve), a mis au point un nouveau système de détection. Ce dernier est l’aboutissement d’un logiciel conçu par son fondateur, Ton Lewis, et baptisé Oscillating Shrinking Data Window (OSDAW en abrégé). Le principe du logiciel consiste à accroître la précision des capteurs. Destiné au départ à la compagnie Lotek Wireless, qui souhaitait trouver une meilleure façon d’étalonner les capteurs qu’elle utilise pour pister les animaux marins, ses applications potentielles changèrent profondément suite au tsunami.
Sur l’océan, il est très difficile de repérer un tsunami car le « bruit de surface » -la variation globale du niveau de la mer alors que les vagues montent et descendent- dépasse rarement 3mm. Avec ce nouveau système de détection, des capteurs posés sur le plancher océanique décèlent les fluctuations de la pression de l’eau et des colonnes d’eau. Quand ces dernières dépassent plus de 5mm, les détecteurs les enregistrent et, en l’espace de quelques minutes, déterminent s’il s’agit d’un tsunami ou pas. L’information est ensuite relayée à la surface par des bouées puis transmise par satellite aux services de surveillance. Une fois le foyer du séisme localisé, les responsables peuvent lancer une alerte au tsunami n’importe où, deux à dix heures avant l’arrivée de la vague (selon l’endroit), donnant ainsi aux habitants le temps de se mettre à l’abri.
Ce système présente des avantages appréciables sur les dispositifs de surveillance actuels, qui reposent sur la sismologie et ne peuvent prévoir tous les tsunamis.

Source : BE Canada n° 306 du 23/10/2006
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/39690.htm