Projet SUGAR : extraction de méthane des fonds marins et remplacement par du dioxyde de carbone

05/05/2009

A l’ouverture de la foire de Hanovre le 20 avril 2009, la Ministre fédérale de l’enseignement et de la recherche, Annette Schavan, s’est beaucoup intéressée au projet « SUGAR » (Gisements sous-marins d’hydrates de gaz : prospection, exploitation et transport.

L’objectif du projet consiste à extraire du méthane de gisements d’hydrates de gaz dans les fonds marins et d’y stocker en même temps du dioxyde de carbone nocif pour l’environnement. La Ministre Schavan a enflammé de l’hydrate de méthane au stand du BMBF de la foire de Hanovre, qui avait été synthétisé par l’Institut Fraunhofer des techniques de l’environnement, de la sécurité et de l’énergie (UMSICHT) à Oberhausen.

Le projet SUGAR a été lancé pendant l’été 2008 par les Ministères fédéraux de l’économie et de la technologie (BMWi) et de l’enseignement et la recherche (BMBF). Sous la direction de l’Institut Leibniz pour les sciences marines de Kiel (IFM-GEOMAR, 30 partenaires du monde économique et scientifique développent de nouvelles technologies avec un budget moyen d’environ 13 millions d’euros, afin d’extraire du gaz naturel (méthane) à partir d’hydrates de méthane dans les fonds marins et de stocker de façon sûre, dans ces mêmes fonds marins, du dioxyde de carbone provenant de centrales thermiques et d’autres sites industriels. A travers l’échange de méthane contre du dioxyde de carbone, c’est ainsi un approvisionnement énergétique durable qui devrait être favorisé. L’UMSICHT coordonne ainsi la simulation numérique des approches technologiques et de l’état des gisements.

L’hydrate de méthane, souvent désigné comme la source d’énergie de l’avenir, est constitué de méthane emmagasiné dans de l’eau gelée. Les molécules d’eau enserrent ainsi le méthane complètement. Un mètre cube d’hydrate peut fixer environ 164 mètres cube de méthane. Le matériau se forme lorsque les bactéries présentes dans les sédiments décomposent des substances organiques dans les fonds marins à des profondeurs allant jusqu’à 3 kilomètres. Le méthane aussitot formé se dirige vers la surface. Près de cette surface, il fait assez froid – moins de 10°C – pour que sous une pression de 30 bars des hydrates de gaz se forment.
L’UMSICHT de Fraunhofer à Oberhausen a reproduit ces conditions expérimentales en laboratoire et fabriqué des hydrates de méthane, ceux-là même que Mme Schavan a enflammés lors de sa visite à la foire de Hanovre.

Source : BE Allemagne numéro 434 (30/04/2009) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT –
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/58842.htm