Pêche en Atlantique: les députés veulent interdire le chalutage profond dans les zones vulnérables

17/11/2013
Filets de pêche © johnnyberg-http://www.sxc.hu/

Le chalutage profond devrait être interdit dans les zones aux écosystèmes marins fragiles, qui devront être listées par la Commission, mais pas interdit dans son ensemble, a estimé la commission de la pêche le 5 novembre dernier, lors d’un vote sur un projet de règlement sur la pêche en eaux profondes dans l’Atlantique Nord-Est.

Je suis heureux d’annoncer qu’aujourd’hui, la commission de la pêche a introduit un nouvel élément à la proposition, interdisant la pêche dans les zones où se trouvent éponges, coraux et d’autres écosystèmes marins fragiles, qui seront listés par la Commission. Ces zones sont les lieux de reproduction et de développement des espèces évoluant en eaux profondes, et leur protection sera d’une valeur inestimable pour parvenir à un rétablissement des stocks. Malheureusement, la commission parlementaire n’a pas soutenu la proposition de la Commission de mettre fin dans son ensemble à la pratique du chalutage profond, a déclaré le rapporteur Kriton Arsenis (S&D, EL), dont le rapport a été adopté avec 19 voix pour, 0 contre et 4 abstentions.

Les députés de la commission de la pêche ont cependant introduit une clause de révision demandant à la Commission de réévaluer, après quatre ans, l’impact des filets spéciaux utilisés pour la pêche en eaux profondes (en particulier les chaluts ou les filets maillants de fond) sur les espèces vulnérables et les écosystèmes marins, avec la possibilité de proposer ensuite une interdiction générale de cette méthode de pêche.

Les stocks de pêche en eaux profondes sont les poissons pris dans les eaux au-delà des zones principales de pêche des plateaux continentaux. La plupart des espèces concernées sont à croissance lente et vivent longtemps, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la pêche. Leurs habitats et écosystèmes sont largement inconnus et leur environnement, fragile, pourrait mettre des siècles à se régénérer s’il est endommagé.

Le projet législatif doit encore être approuvé en séance plénière, en décembre ou janvier.

Ensuite, les députés pourraient ouvrir des négociations avec le Conseil pour un accord, qui serait ensuite voté en seconde lecture en plénière.

Source : Parlement Européen – Commission de la pêche

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