Le projet Neptune : un réseau interactif d’observatoires sous-marins câblés

17/12/2004

Lancé à la fin des années 1990, le projet Neptune est soutenu par la National Science Foundation. Il est implanté dans l’océan Pacifique nord-est.
Il s’agit d’un projet américano-canadien destiné à relier, par un câble de fibres optiques, 30 à 50 laboratoires sous-marins situés aux « nœuds » de ce réseau. Les données recueillies permettront des études en temps réel et à long terme sur les géosciences et les processus océaniques (cycles biochimiques, étude des poissons et le rôle du climat…).
L’infrastructure du projet Neptune, conçue pour une trentaine d’années, sera destinée à l’étude spatio-temporelle de la plaque tectonique Juan de Fuca. Ses concepteurs ont pensé ce projet comme un  » équipement lourd  » de recherche à disposition de la communauté scientifique, dans le même esprit qu’un navire de recherche constitue une plate-forme d’observation expérimentale à usages multiples.

L’idée de l’observatoire à échelle régionale de type Neptune se fonde d’une part sur le fait que de nombreux phénomènes géologiques s’observent à l’échelle régionale et d’autre part que l’étude approfondie d’une seule de ces plaques tectoniques, à méso-échelle, peut apporter des informations majeures à l’échelle du globe.

Deux stations côtières fourniront au réseau Neptune l’énergie qui permettra aux scientifiques de recevoir et d’échanger des données le long de 3000 km de câble de fibres optiques (avec une large bande-passante). Chaque observatoire et toute extension câblée seront dotés de nombreux équipements scientifiques tantôt fixés sur le fond marin dans des fosses de forage, tantôt flottant dans la colonne d’eau. Des véhicules sous-marins, autonomes et mobiles sur les fonds, se rechargeront en énergie dans les observatoires et communiqueront à distance avec des laboratoires à terre. L’infrastructure de Neptune devrait être installée en 2007

Source : Ifremer
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-389940,0.html