Etude de l’impact des activités pétrolières sur les éponges de mer

12/01/2013

Une équipe de l’Institute for Marine Research (IMR) travaille actuellement sur les éponges de mer en orientant leurs travaux sur l’impact environnemental des opérations pétrolières offshore…………………………………………………………………………………………………………

Une équipe de l’Institute for Marine Research (IMR) travaille actuellement sur les éponges de mer en orientant leurs travaux sur l’impact environnemental des opérations pétrolières offshore. »Nous essayons de déterminer dans quelle mesure les éponges peuvent tolérer la pollution liée aux activités pétrolières en mer avant d’arriver à saturation. L’éponge dite « commune » dans les régions du Nord (Geodia Barretti, de la famille des Geodiidae) peut filtrer jusqu’à 1 000 litres d’eau par kilogramme par jour. », dit Raymond Bannister , directeur de recherche.

Les éponges font partie du groupe le plus primitif chez les organismes multicellulaires, pourtant les cellules sont organisées de façon à former une pompe puissante permettant à l’organisme de filtrer l’eau et ainsi de se nourrir. Les éponges peuvent ainsi éliminer jusqu’à 95% des bactéries présentes dans leur environnement. L’équipe de recherche, basée sur la station de l’IMR d’Austevoll , dans la région de Bergen, étudie dans un premier temps l’impact des poussières de forage. Plus de 200 000 tonnes de ces substances sont émises chaque année. « Personne ne s’est encore penché sur l’impact des activité pétrolières sur les éponges, malgré la haute vulnérabilité de ces organismes. », dit Raymond Bannister.

Les éponges sont collectées en haute mer sur le navire de recherche Håkon Mosby, grâce à un véhicule sous-marin télécommandé. « Nous collectons les éponges posées sur les sédiments. Celles présentes sur un sol rocheux nécessiteraient d’être arrachées, et donc endommagées. Il est important qu’elles soient en permanence immergées, et sont donc stockées sur le navire dans des containers spéciaux remplis d’eau. », dit Jan Helge Fosså , en charge de la collecte avec Tina Kutti . En laboratoire, les organismes sont exposés à différentes concentrations et types d’émissions provenant de l’industrie pétrolière. Les impacts sur la consommation d’oxygène, le poids, le volume et la couleur sont analysés. Ainsi que l’éventuelle activation de gènes de stress, voir la mort cellulaire.

BE Norvège numéro 113 (23/11/2012) – Ambassade de France en Norvège / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71538.htm