Escale à Nouméa de L’Atalante, navire océanographique de l’Ifremer

21/06/2012

Du 22 au 27 juin, L’Atalante, un des quatre navires hauturiers de la flotte Ifremer, fera escale à Nouméa.

Son passage dans le Pacifique est motivé par plusieurs campagnes scientifiques menées par différents instituts de recherche.

Mis en service en octobre 1990, L’Atalante est un navire de recherche pluridisciplinaire destiné aux géosciences marines, à l’océanographie physique et à la biologie marine.

L’Atalante peut mettre en œuvre le submersible habité Nautile capable de descendre à -6000 m et le robot téléopéré Victor 6000.

Des treuils d’océanographie sont également capables de remonter des échantillons d’eau depuis une profondeur de 8 000 m.

Des instruments de mesure sismique (flûte sismique, compresseurs et canons à air comprimé) peuvent également être mis en œuvre à bord du navire et permettent notamment de réaliser des relevés par carottage des fonds marins. Enfin, le navire est équipé de deux sondeurs multifaisceau ultra-performants de Simrad : l’EM-122 pour les grands fonds, et l’EM 710 pour les petits/moyens fonds, et d’un appareil acoustique (ADCP) permettant la mesure en continu des courants marins de la surface à plus de 1 000 m.

Le navire dispose de huit laboratoires et peut accueillir jusqu’à 30 scientifiques et 30 navigants à son bord.

La prochaine campagne de L’Atalante « Pandora » a pour objectif d’étudier les caractéristiques et le cheminement des eaux dans la région de la mer des Salomon. <br><br> Cette mer est en effet un des passages clés pour les masses d’eau de surface et de sub-surface, qui cheminent du Pacifique Sud-Est jusqu’à l’équateur, et conditionnent la variabilité climatique du Pacifique équatorial.

A bord de L’Atalante, 28 scientifiques effectueront des mesures entre la surface et 6 000 mètres de fond (au plus profond), pour documenter les propriétés des masses d’eau : courants, hydrologie, éléments nutritifs et traceurs (terres rares et isotopes, métaux dissous).

Onze mouillages seront déployés à l’entrée sud de la mer des Salomon et dans les détroits qui la délimitent au nord, pour une durée d’au moins 18 mois, afin d’appréhender la variabilité des masses d’eaux et des courants qui traversent la région.

Cette campagne sera pilotée par l’Institut de Recherche et Développement entre le 27 juin et le 7 août 2012.

Source : Ifremer