Enquête sur l’origine des gisements de méthane en Arctique grâce au robot sous-marin autonome PAUL

04/10/2012

A l’aide de leur véhicule sous-marin autonome (AUV) PAUL, des chercheurs de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine (Allemagne) ont prélevé pour la première fois des échantillons d’eau à la source de gisements de méthane en Arctique, sur la côte-ouest du Spitzberg. Ces prélèvements, se déroulant à des profondeurs comprises entre 200 et 300 mètres, ont été menés lors d’une expédition à bord du navire de recherche Polarstern.

Dans un premier temps, les chercheurs ont identifié les coordonnées exactes des gisements de méthane grâce à un système de sonar fixe à bord du Polarstern. Puis ils ont envoyé le robot sous-marin autonome PAUL prélever des échantillons d’eau aux emplacements repérés, le long d’un parcours préprogrammé de 20 km.

La position de l’AUV a été suivie pendant les quatre heures d’immersion grâce à un appareil sous-marin de localisation. Il s’est avéré que PAUL a parfaitement tenu son parcours et que la précision de son positionnement sous l’eau est excellente, souligne Michael Klages, membre de l’expédition. L’analyse complète des données va contribuer à une meilleure compréhension des procédés contribuant au rejet de méthane devant le Spitzberg et des conséquences de ce phénomène sur l’échange de gaz à effet de serre entre l’océan et l’atmosphère, explique Thorben Wulff, chef du projet.

Dans le cadre de l’expédition du Polarstern, les prochaines missions de PAUL consisteront entre autres à mesurer le taux de dioxyde de carbone dans la colonne d’eau comprise entre la surface de la mer et une profondeur de 300 mètres.