Des montagnes sous-marines so Scottish !

19/08/2014
Poulpe photographié au niveau de monts sous-marins situées au large de la côte ouest de l'Ecosse © Herio-Watt University/JNCC/NERC

Des océanographes écossais viennent de filmer, grâce à un robot sous-marin, 3 montagnes sous-marines baptisées « Hebrides Terrace » situées au large de la côte ouest de l’Écosse. Plus hautes que le mont écossais Ben Nevis (1343 m), ces montagnes sous-marines abritent de nombreuses espèces méconnues.

Le Professeur J Murray Roberts, de l’Université Heriot-Watt, explique « Ces monts sous-marins sont très intéressants parce que ce sont des zones foisonnantes de vie : lorsque les courants frappent les pentes raides de ces montagnes, ils remuent beaucoup de nutriments, ils deviennent alors de véritables zones de vie. »

Les scientifiques  ont identifié plus de 100 espèces différentes, cela va des xenophyophores – des organismes unicellulaires qui construisent des structures en collant des grains de sable ensemble – à des espèces de coraux inhabituelles dans l’océan Atlantique Nord en passant par un poulpe.

Les chercheurs se sont particulièrement intéressés à ces coraux car ils sont très sensibles aux effets du changement climatique.

« Les émissions de dioxyde de carbone sont en train de changer la chimie de nos océans, les coraux dans l’Atlantique Nord vont être exposés à une eau de mer de plus en plus acide et leurs squelettes vont se dissoudre. » explique le Professeur J. Murray Roberts.

Il ajoute que les écosystèmes profonds sont également menacés par l’acidification des océans alors que leurs bienfaits pour l’humanité sont notoires, soulignant que certains éléments chimiques sont directement extraits d’organismes en eau profonde et sont maintenant utilisés dans la recherche de traitements contre le paludisme ou le cancer.

Le Dr Carol Turley, du Laboratoire marin de Plymouth, ajoute que 96% de la vie sur notre planète se trouve dans les océans. « Et la majorité des espèces vivent en dessous de 1000 m. Mais ces régions restent toujours, pour nous, complètement inconnues. Et la pêche se déplacent déjà dans la mer profonde alors qu’il y a une diversité incroyable là-bas. »

«Nous avons besoin de comprendre la vie là-bas, parce que c’est notre patrimoine, nous devons en prendre soin pour les générations futures. »

Source : BBC