Campagne océanographique d’urgence au large de Sumatra

10/02/2005

En collaboration avec la Japan Meteorological Agency, le Geographical Survey Institute et l’Asian Disaster Reduction Center, la JAMSTEC (Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology) va effectuer, au cours des mois de février et de mars 2005, une étude océanographique d’urgence au large de l’île indonésienne de Sumatra, notamment dans les zones autour de l’épicentre des séismes du 26 décembre 2004.
M. Suehiro, directeur exécutif de recherche de la JAMSTEC, dirigera une équipe de recherche composée d’experts de plusieurs organismes dont le NILIM (National Institute for Land and Infrastructure Management), le NIED (National Research Institute for Earth Science and Disaster Prevention), l’AIST (National Institute of Advanced Industrial Science and Technology), le FFPRI (Forestry and Forest Products Research Institute), la Japan Coast Gard, l’Université de Tokyo, l’Université de Kyoto et l’Université de Kobe.
Cette campagne a pour objectif d’observer directement la configuration du fond de la mer à l’épicentre et aux alentours et de faire une carte topographique sous-marine.
C’est le navire scientifique Natsushima qui sera utilisé lors de cette campagne. Il est muni, sur son fond extérieur, d’un système de mesure de profondeur par résonances sonores, avec le Hyper Dolphin, un robot sous-marin télé-opéré capable de plonger jusqu’à 3000 mètres de profondeur équipé d’une caméra haute définition ultra sensible, et le Deep Tow, un système de caméra remorque dont la plongée maximale est de 4000 mètres.
L’équipe identifiera, pour la modification de la croûte terrestre se produisant lors des séismes, les failles et les plis concernés et mettra en évidence la spécificité de leurs comportements. D’autre part, en mettant des sismographes sous-marins à l’épicentre, aux points de grands mouvements et au sud de l’épicentre, l’équipe fera une carte de distribution de répliques et analysera leur mécanisme.
Cette campagne constitue la première initiative destinée à observer directement les lieux des catastrophes après le 26 décembre 2004. La JAMSTEC espère que les résultats contribueront à prévoir l’éventuelle production de tsunamis dus aux répliques et à comprendre la possibilité de destruction des fosses qui se trouvent au sud de l’épicentre.

Source : BE Japon numéro 349
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